Vie de l'OPA

Création d'une association régie par la loi du … relative au contrat d’association

ayant pour nom « Observatoire du plurilinguisme en Afrique (OPA) »

 

Exposé des motifs

L’Observatoire du Plurilinguisme en Afrique (OPA) est une organisation d’universités, d’associations et d’institutions de divers types ainsi que de membres individuels dont l’objectif principal est de concevoir et de développer un enseignement bi-plurilingue français / langues africaines dans les établissements scolaires d’Afrique francophone, destiné à remplacer à terme l’enseignement exclusif en français qui se pratique dans les écoles de la région. Cet objectif repose sur deux arguments principaux. Le premier est d’ordre pédagogique : un élève comprend mieux les enseignements s’ils sont faits dans sa langue ; le second est d’ordre culturel et linguistique : si rien n’est fait, les langues africaines suivront le chemin des langues régionales partout dans le monde, c’est-à-dire l’affaiblissement puis la disparition. Il s’agit d’une part de poursuivre l’enseignement du français dans les écoles car cette langue donne accès aux corpus scientifiques et techniques nécessaires à la vie moderne et aux études universitaires. Il s’agit d’autre part d’enseigner les langues africaines, au même niveau que le français, de manière à maintenir le lien des élèves avec leurs cultures ancestrales et de leur permettre de les développer sous tous leurs aspects.

De nombreux projets ont déjà porté sur un tel enseignement bi-plurilingue, mais sans que cela aboutisse : le français reste la seule langue enseignée dans la plupart des pays (et l’anglais et le portugais dans les pays où ils sont langues officielles). Il y a à cela plusieurs raisons dont la principale est sans doute que les décisions politiques, les seules à même de généraliser une politique, ne suffisent pas. Il y a nécessairement en amont un travail de recherche et d’action qui est clairement de type universitaire. D’autre part, un projet est toujours inscrit dans le temps et se termine généralement lorsque les financements cessent. Il faudrait donc amener les universités et les associations à diriger une partie de leurs ressources et de leurs postes vers les objectifs du projet de manière à lui conférer une existence institutionnelle pérenne.

 

Article 1 : création de l'association

Il est fondé une association régie par la loi du … ayant pour nom Observatoire du Plurilinguisme en Afrique (OPA), et déclarée à ??? La liste de ses membres fondateurs est donnée à la fin du document.

 

Article 2 : Siège social

Le siège social de l'association est fixé à l'adresse suivante :

 

Il pourra être transféré par simple décision du Bureau sous réserve de l’approbation par l’Assemblée Générale suivante.

 

Article 3 : Durée

La durée de l'association est illimitée.

 

Article 4 : Objectifs et missions

Les objectifs de l’association sont :

  • promouvoir les valeurs du plurilinguisme.

  • promouvoir l’apprentissage scolaire simultané des langues africaines et de la langue française ;

Ses missions sont les suivantes :

  • travailler à la description des langues et des situations sociolinguistiques ;

  • produire des dictionnaires, des grammaires, des anthologies ;

  • concevoir une didactique bi-plurilingue et produire les outils pédagogiques nécessaires à l’enseignement ;

  • mettre au point une méthodologie pour l’acquisition de terminologies qui seront utilisées dans les manuels scolaires et mises à la disposition du public ;

  • former des maîtres bilingues à même de réaliser cet enseignement ;

  • créer et animer un site Internet qui permettra de faciliter les missions de l’OPA.

 

Article 5 : Composition

L'association se compose :

a) des membres fondateurs, des membres de droit et des membres actifs ; l’Assemblée Générale définira la qualité de membre de droit ;

b) de membres d'honneur, dispensés de toute cotisation et qui jouissent des prérogatives des membres actifs. Ils sont cooptés par l’Assemblée Générale.

 

Les montants des cotisations pour les membres personnes physiques et pour les membres personnes morales ou assimilées sont fixés par l'Assemblée générale sur proposition du Bureau.

 

Article 6 : Adhésions

L’association est a priori ouverte aux personnes individuelles qui s’intéressent à ses objectifs. Elle est aussi, et surtout, ouverte à des institutions qui adhèreront en tant que telles et désigneront la ou les personnes qui la représenteront au sein de l’association. Sont concernées : les universités africaines francophones, les universités francophones ailleurs qu’en Afrique, ainsi que les universités francophiles situées dans des pays non francophones mais qui s’intéressent au français et à l’Afrique. Les universités africaines anglophones, lusophones et hispanophones seront également admises si elles estiment que le modèle proposé par l’OPA est valable dans leurs zones linguistiques, étant entendu que la langue de travail de l’OPA reste le français, même si d’autres langues peuvent être utilisées dans la communication orale et écrite.

L’OPA est également ouverte aux associations engagées dans le développement des langues africaines ainsi qu’aux institutions officielles dont l’action va dans le même sens.

L’adhésion des personnes morales fait l’objet d’une décision de l’Assemblée Générale prise à la majorité absolue.

Les membres de l’OPA sont a priori bénévoles, même si des rémunérations pour travail accompli peuvent leur être versées.

 

Article 7 : Radiations

Un membre peut être radié lorsque des manquements graves à l’éthique et à l’honnêteté auront été constatés, ou lorsque son action portera préjudice à l’OPA. La radiation sera prononcée par une majorité des deux tiers de l’Assemblée Générale.

La qualité de membre se perd aussi par démission et pour non-paiement de la cotisation.

 

Article 8 : Partenariats

Des accords de partenariats peuvent être passés avec des organismes dont les objectifs sont convergents avec ceux de l’OPA. L’accord de partenariat, signé par le Président et ratifié par l’Assemblée Générale, définit les objectifs poursuivis, les actions communes, les responsabilités, les conditions de la collaboration, les engagements financiers. Toutes les actions spécifiques conduisant à des engagements financiers sont l’objet d’accords écrits particuliers.

 

Article 9 : Les ressources

Les ressources de l'association comprennent :

  • les cotisations, dont le montant est fixé par le Bureau et validé par l’Assemblée générale suivante ;

  • des subventions ou financements ponctuels ou sur programme des États, de collectivités territoriales ou d'institutions africaines et internationales ;

  • des ressources diverses autorisées par la loi (dons, legs, etc.) ;

 

Article 10 : Les dépenses

L’OPA ne finance pas l’activité des universités et des écoles. Ses dépenses concernent seulement :

  • l’administration de l’association, et notamment celle du site web ;

  • les déplacements de ses membres qui ne sont pas affiliés à une institution membre ;

  • les coûts d’organisation de colloques, séminaires ou journées d’études qu’il organise.

Si la charge de travail augmente et que ses moyens le permettent, l’OPA pourra embaucher du personnel.

 

Article 11 : Bureau et Assemblée Générale

L’OPA est géré par un Bureau contrôlé par une Assemblée Générale qui se tient annuellement, ou bien sur proposition du Bureau, ou bien encore sur décision de la moitié de ses membres à jour de leur cotisation.

Le Bureau comprend :

1. Un Président

2. Un Secrétaire Général

3. Un Trésorier

4. Un Président du Conseil scientifique et d’évaluation

5. Le Rédacteur en Chef des Presses de l’OPA (POPA)

 

L’AG élit le Président, lequel choisit ensuite le Secrétaire général, le Trésorier, le Directeur du Comité scientifique et le Rédacteur en chef des POPA parmi les membres qui se seront auto-proposés et qui auront manifesté leur intérêt pour un poste donné. L’AG suivante votera sur le travail accompli par le Bureau. Si son bilan est rejeté, le Président devra démissionner et l’AG élira un nouveau Président. Des membres individuels peuvent à tout moment commenter les travaux du Président et de son Bureau.

L’OPA s’organise par projets, adaptables dans la durée. Ils sont gérés par des groupes de travail (GT) dirigés par un coordinateur désigné par le Bureau. Les GT fixent les objectifs détaillés des projets et les modalités de fonctionnement. Ils rédigent un texte spécifiant leurs programmes, leurs échéances, leurs critères d’évaluation et leurs besoins. Le Bureau valide ces décisions et attribue, s’il y en a, les moyens aux groupes de travail.

Le Bureau peut s’adjoindre les services de toute autre personne dont l’expertise serait considérée comme utile ou nécessaire, et cela à titre temporaire ou permanent. C’est le Bureau qui fixe la politique de l’OPA. Ses membres sont en contact permanent au sein d’une plateforme de communication. Le fonctionnement du Bureau et sa politique sont validés lors de l’Assemblée Générale suivante. En cas de désaccords entre l’AG et le Bureau, les positions en présence sont départagées par un vote de l’AG.

 

Article 12 – Période d'activité, délibérations, procès-verbaux

L'exercice comptable coïncide avec l'année civile.

Il est tenu un procès-verbal des séances qui sera signé par le Président et le Secrétaire général.

Les membres de l’OPA assument leur charge à titre strictement bénévole.

Le Président représente valablement l'association dans tous les actes de la vie civile et en justice avec faculté de délégations.

Les dépenses sont ordonnancées par le Président qui, avec le Trésorier aura signature sur les comptes bancaires de l'Association. Le Président peut donner délégation à un membre du Bureau. L’Assemblée Générale peut se réunir en distanciel et le vote à distance est autorisé selon des modalités qui peuvent être précisées dans le règlement intérieur.

 

Article 13 - Assemblée générale

L'Assemblée générale ordinaire, strictement composée des membres actifs à jour de leur cotisation pour l'année en cours, se tient chaque année. Son ordre du jour est fixé par le Bureau. Les membres de l'association sont convoqués par les soins du secrétariat huit jours au moins avant la date fixée ; l'ordre du jour est porté sur les convocations.

Si le quorum n’est pas atteint pour une AG, une autre reconvoquée sous huitaine pourra valablement statuer sur les points de l’ordre du jour, quel que soit le nombre de membres présents à la deuxième convocation.

L'Assemblée générale entend les rapports sur la gestion du Bureau et sur la situation financière et morale de l'association. Elle approuve les comptes de l'exercice clos, vote le budget de l'exercice suivant, délibère sur les questions mises à l'ordre du jour et peut proposer, un renouvellement du Bureau. Elle peut aussi rejeter la politique du Président, qui devra alors démissionner. L’AG pourra alors en élire un autre.

Les membres empêchés d'assister à l'Assemblée générale peuvent donner pouvoir à un autre membre actif pour agir et voter en leur nom (chaque membre actif peut recevoir au plus dix mandats).

Le rapport annuel est publié chaque année sur le site Internet et est accessible aux membres.

Lors de l'Assemblée Générale, seules les questions soumises à l'ordre du jour devront être traitées.

L’Assemblée Générale peut se réunir en distanciel et le vote à distance est autorisé selon des modalités qui peuvent être précisées dans le règlement intérieur.

 

Article 14 – Assemblée générale extraordinaire

L'Assemblée générale extraordinaire peut être convoquée par le Président, ou sur la demande de la moitié plus un des membres actifs.

L'Assemblée générale extraordinaire doit comprendre le cinquième au moins des membres actifs à jour de leur cotisation pour l'année en cours et des membres d'honneur et être convoquée au moins un mois à l'avance. Si cette proportion n'est pas atteinte, l'Assemblée Générale est convoquée à nouveau, mais à huit jours d'intervalle et, cette fois, elle peut valablement délibérer, quel que soit le nombre des membres présents.

Dans tous les cas, l'Assemblée générale extraordinaire ne peut statuer qu’à la majorité des membres présents ou représentés.

L’Assemblée générale extraordinaire peut se réunir en distanciel et le vote à distance est autorisé selon les mêmes modalités que l’Assemblée générale ordinaire.

 

Article 15 – Conseil scientifique et d’évaluation

Le Bureau crée un Conseil scientifique et d’évaluation constitué de spécialistes des domaines concernés et de personnalités reconnues pour leur haut niveau scientifique. Certains seront choisis parmi les membres de l’OPA mais le Conseil scientifique et d’évaluation pourra également faire appel à des personnalités extérieures. Il a pour mission :

  • d’accompagner et d’évaluer les travaux destinés à la publication selon l’état de l’art visant la reconnaissance internationale ;

  • d’évaluer périodiquement la qualité scientifique et l’efficacité opérationnelle des actions conduites par l’association.

Le Conseil scientifique et d’évaluation est dirigé par un Président nommé par le Président de l’OPA.

 

Article 16 - Règlement intérieur

Un règlement intérieur pourra être établi par le Bureau, qui le fera approuver par l'Assemblée générale. Il est destiné à fixer les divers points non prévus aux statuts, les modalités de l'augmentation des cotisations et l'interdiction de toutes discussions partisanes.

 

Article 17- Modification des Statuts

Les statuts ne peuvent être modifiés que sur proposition du Bureau, sur proposition du dixième au moins des membres et sur décision d'une Assemblée générale extraordinaire convoquée à cet effet.

Dans tous les cas, les statuts ne peuvent être modifiés qu'à la majorité des membres présents ou représentés.

 

Article 18 - Dissolution

L’OPA pourra s’auto-dissoudre lorsque ses objectifs seront atteints ou bien lorsqu’une majorité des deux tiers de ses membres estimera qu’il est devenu obsolète. Les éventuels reliquats de ressources seront donnés à une association humanitaire choisie par les derniers membres de l’association.

L'Assemblée générale appelée à se prononcer sur la dissolution de l'Association, et convoquée spécialement à cet effet, doit comprendre au moins la moitié plus un de ses membres en exercice.

Si cette proportion n'est pas atteinte, l'Assemblée est convoquée à nouveau, mais à huit jours au moins d'intervalle, et cette fois elle peut valablement délibérer, quel que soit le nombre des membres présents. En cas de dissolution, l'Assemblée générale désigne un ou plusieurs commissaires chargés de la liquidation des biens de l'Association.

Fait à ??? , le ???

Signatures des membres fondateurs

 

 

 

Pierre Frath

Nationalité : Française

1 rue du Bourg, 67480 Fort-Louis

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Ndiémé Sow

Nationalité : Sénégalaise

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Pièce jointe : liste membres présents à la création de l’OPA le 11 décembre 2021

On se propose dans cet article de montrer comment la promotion des langues africaines comme véhicule d’information et d’éducation, impose qu’elle soient instrumentalisées, c’est-à-dire dotées de tous les outils indispensables à leur développement (normalisation orthographique, grammaires, dictionnaires, etc.), au premier rang desquels figure l’enrichissement terminologique. Mais cette activité terminologique doit être conduite dans un contexte sociologique et culturel dont la spécificité n’est pas sans contrainte sur la démarche méthodologique. Celle-ci sera illustrée à partir de la traduction de la Déclaration des Droits de l’Homme en sängo, l’une des langues officielles de la République Centrafricaine.

 
English

This article aims to show that the furthering of african languages as a means of information and education makes it necessary that these languages be ‘instrumentalised’, i.e. supplied with all the tools that are indispensable for their development (orthographic normalisation, grammars, dictionaries and so forth). Of these tools the terminological enrichment plays a central role. However, this terminological activity has to be conducted in a sociological and cultural context whose specificity in a certain sense puts constraints on the methodology. This is illustrated by the translation of the Declaration of Human Rights in sängo, one of the official languages in the Central African Republic.

Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2017 : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-linguistique-appliquee-1998-2-page-15.htm?contenu=resume

https://doi.org/10.3917/rfla.032.0015

 

PRÉAMBULE
Les participants et participantes à l’atelier collaboratif organisé par l’Observatoire du Plurilinguisme Africain (OPA, https://plurilinguismeafricain.org) et intitulé « LA PRÉCARITÉ COMMUNICATIONNELLE EN MILIEU MÉDICAL : UN TUEUR SILENCIEUX. AMÉLIORER LES INTERACTIONS VERBALES SOIGNANT – SOIGNÉ PAR LA FORMATION PROFESSIONNELLE »,

Considérant que nous sommes entrés dans la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies afin, entre autres objectifs, de mobiliser les parties prenantes et les ressources pour la préservation, la revitalisation et la promotion des langues autochtones ;...

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Résumé

Mots clés : Traduction ; Terminologie ; Éducation biplurilingue ; Langues nationales ; Lexique

Les langues nationales du Cameroun ne disposent pas de métalangages suffisamment élaborés pour véhiculer pleinement tous les savoirs relatifs aux disciplines scolaires. Elles ont dès lors besoin d’être dotées de terminologies adéquates pour relever le défi de l’enseignement bi-plurilingue (langues officielles et langues nationales). Cependant, aucun modèle théorico-pratique standard n’a été adopté pour encadrer la traduction-terminologie en ces langues. Cette activité semble ainsi laissée à l’improvisation. En se focalisant sur des travaux qui ont eu cours récemment dans le cadre de deux comités de terminologie au Cameroun (celui d’ELAN-Afrique et celui mis sur pied par l’équipe d’IFADEM-RETHE du Cameroun de 2016), cet article expose quelques problèmes linguistiques saillants rencontrés dans les activités de traductionterminologie relatives à l’élaboration des lexiques en langues nationales, dans la perspective de l’enseignement bi-plurilingue. Il s’agit notamment de problèmes se rapportant à l’ordre de priorité dans le choix des procédés de dénomination, au respect des règles d’adaptation des emprunts, à la longueur des expressions lexicalisées, et au taux de traduction des termes. En marge, en posant les jalons d’une approche terminologique socioculturelle extensive, l’étude propose quelques issues théorico-pratiques dans l’optique d’un modèle de traduction-terminologie des contenus scolaires des langues officielles vers les langues nationales du Cameroun.

Abstract

Keywords : Translation; Terminology;Bilingual education; National languages; Lexicon

Cameroon, a country characterised by obvious linguistic diversity, recognises the importance of education that is rooted in the culture of the pupils and develops professional or self-employment skills through bi-lingual education. However, the national languages of Cameroon do not have sufficiently elaborate metalanguages to fully convey all the knowledge related to school subjects such as grammar, arithmetic,  geometry, etc. They therefore need to be developed and adapted to the needs of the students. They need to be equipped with adequate terminologies to meet the challenge of bi-plurilingual teaching (official languages and national languages), because the production of bi-plurilingual (Cameroonian languages and official languages: French and English) teaching manuals and metalinguistic tools (lexicons, dictionaries, etc.), among others, implies an intense activity of translation-terminology to express certain teaching contents. However, no standard theoretical-practical model has been adopted for  translationterminology involving these languages. This activity thus seems to be left to improvisation. Focusing on recent work in two terminology committees in Cameroon (the ELANAfrique committee and the one set up by the IFADEM-RETHE team in Cameroon in 2016), this article outlines some of the salient linguistic problems encountered in translation-terminology activities related to the elaboration of lexicons in
national languages, in the perspective of bi-lingual education. These include problems relating to the order of priority in the choice of naming procedures, compliance with the rules of adaptation of borrowings, the length of lexicalised expressions, and the rate of translation of terms. With regard to the choice of naming procedures, certain notions were difficult to agree on and were sometimes the source of lengthy debates within the translation-terminology groups. For example, in view of the high level of abstraction of certain concepts, some members of the terminology committees proposed borrowing as a first recourse, while others, with a purist tendency, considered that procedures employing the internal resources of the target language should be preferred to borrowing, without taking into account the length of the lexemes that would be derived from them. As far as compliance with the rules of adaptation of borrowings is concerned, several terms are not morpho-phonologically adapted, contrary to what is recommended by the cultural approaches. Moreover, several graphemes and consonantal sequences not attested in the alphabet or in the morphophonology of certain languages have been disgracefully taken into account in lexicons. Furthermore, as regards the length of lexicalised expressions, several terms have been translated into excessively long syntagms, or even sentences, whereas several procedures could have allowed their lexicalisation in compliance with the principle of brevity dear to terminology. Finally, some terms, due to their high level of abstraction or technicality, remained untranslated.

In addition, the study proposes some theoretical-practical issues in the perspective of a model of translation-terminology of school contents from the official languages into the national languages of Cameroon, by laying the groundwork for an extensive socio-cultural terminological approach that would not only preserve the identity needs of each local community (hence the socio-cultural component of the model), but would also take into account the linguistic and cultural diversity of Cameroon characterised by the other idioms that evolve in this territory with the cultures they convey (hence the extensive character of the model). It is a non-essentialist model in its socio-cultural dimension, which promotes the multidialectal and multilingual character of the territory in translation-terminology activities by encouraging and highlighting the lexical variations that could arise from the different linguistic variants within a single language, as well as the calques and borrowings between Cameroonian languages; this with a view to increasing the possibilities of terminological development.

1. "Le plurilinguisme africain entre diversité et universalité", coordonné par Pierre Frath et Khadimou Rassoul Thiam

L’Observatoire Européen du Plurilinguisme a tenu ses 6ème Assises du 9 au 12 novembre 2022 à l’Université de Cadix, en Espagne. La première journée a été consacrée au plurilinguisme africain et aux travaux de l’Observatoire du Plurilinguisme en Afrique, créé à Ziguinchor, Sénégal, le 11 décembre 2021, et qui entend œuvrer à l’avènement d’un bi-plurilinguisme français / langues africaines dans les écoles de l’Afrique francophone. Cet ouvrage est publié avec l’aide de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Il comprend sept textes correspondant aux interventions de divers participants sur ces questions africaines lors des Assises, à savoir une analyse politique de la question (par Ndiémé Sow et Pierre Frath), une étude sur deux grands auteurs africains francophones, Ahmadou Kourouma et Henri Lopès (par El Hadji Camara), deux analyses sociolinguistiques du plurilinguisme en Casamance (par Kéba Diédhou et Abdou Fall), un texte sur les pratiques langagières au sein d’une famille mixte peule-sérère à Dakar (par Ousmane Diao), et deux propositions pour l’enseignement des langues africaines, l’une sur la terminologie (par Abibatou Diagne, Mariama M. Maiga et Aly Sambou), et l’autre sur les variétés de langues (par Babacar Faye).

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2. Notre prochain ouvrage consistera en une terminologie scolaire pour l'enseignement des mathématiques en diverses langues africaines.

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  • Participation aux Assises du Plurilinguisme du 9 au 12 novembre 2022 à Cadix
  • Séminaire sur les langues africaines : systèmes d’écriture et enseignement/apprentissage. (Activité préparatoire de la conception de la base de données terminologique à mettre en ligne (17 mai 2023)

Description des langues africaines

Résumé

Il est aujourd’hui avéré que l’implication de la langue africaine de l’apprenant optimise l’efficacité globale des systèmes éducatifs, constituant de ce fait une contribution importante au développement social et économique du continent. Le présent colloque se propose de prolonger une réflexion déjà ancienne mais il entend également engager chercheurs et praticiens à questionner, dans une perspective innovante, l’articulation de la problématique de la fonctionnalité des langues africaines avec les réalités du monde du travail et du marché de l’emploi. Sur le plan scientifique, le colloque « Penser les pratiques, l’apprentissage et l’enseignement des langues et cultures africaines face au marché de l’emploi. Contributions pour un développement socioéconomique durable » s’inscrit dans le champ de la linguistique du développement.

Argumentaire

L’année 2021 a été celle de la création de l’Observatoire du plurilinguisme africain (OPA) à l’initiative de l’Université Assane Seck de Ziguinchor au Sénégal. L’OPA est une association scientifique internationale dont l’objectif est de contribuer à l’introduction des langues africaines dans les systèmes éducatifs des pays d’Afrique francophone. Dès 1953, dans le Rapport d’experts sur l’Emploi des langues vernaculaires[1] dans l’éducation, l’UNESCO, tout en soulignant les difficultés inhérentes à l’introduction de ces langues comme langues de scolarisation, insistait bien moins sur les obstacles proprement linguistiques ou didactiques d’une telle entreprise que sur les entraves d’ordre social et politique. Parce qu’ils veulent réaffirmer cette position, les membres de l’OPA adoptent une posture épistémologique dont l’originalité tient entre autres à l’articulation intime de ces différents ordres de faits. Les convergences entre langue et économie notamment, ont fait l’objet d’un certain nombre de travaux de référence (Bourdieu, 1977 ; Grin, 2011 et 2017). Le premier colloque de l’OPA est ainsi l’occasion de revenir sur les processus complexes liés à la conception et à la mise en œuvre de politiques publiques reposant sur et soutenant réellement le plurilinguisme et les langues africaines. Il s’inscrit donc, au moins en partie, dans une dynamique résolument prospective.

La problématique du plurilinguisme en Afrique, mais également au sein d’espaces naguère réputés monolingues, a été propulsée sur le devant de la scène par des facteurs tels que la reconfiguration des équilibres géopolitiques mondiaux, l’amplification des mouvements migratoires, l’essor des technologies de l’information et de la communication. Depuis des décennies, une multitude de recherches (Bearth & Fan, 2002 ; Tourneux, 2008 ; Ouane & Glanz, 2010 ; Brock-Utne & Mercer, 2014 ; Leconte, 2014 ; Auzanneau et al., 2016 ; Metangmo-Tatou 2019) ainsi que des organisations internationales d’envergure (Banque mondiale, CONFEMEN, UNESCO, etc.) ont rendu caduque la vision strictement technocratique des agrégats économiques en affirmant sans équivoque l’importance de la valorisation du capital humain dans le processus du développement durable. Elles ont souligné le gain non seulement cognitif mais aussi éducatif et donc économique de l’introduction des langues familières aux côtés des langues officielles européennes pour une scolarisation plus juste et plus efficiente. Pourtant, la pertinence des arguments avancés n’a pas instantanément eu raison de l’ancienne prédilection pour les modèles éducatifs monolingues. Les politiques linguistiques centralisatrices d’un jacobinisme systémique ont laissé des traces profondes dans les modes de gestion des répertoires linguistiques et dans les imaginaires collectifs comme autant d’entraves au développement durable.

Si l’on observe avec Daouaga (2018) que la cause de l’éducation biplurilingue est désormais entendue au niveau institutionnel pour certains ordres d’enseignement (éducation de base et secondaire), elle l’est cependant avec des fortunes très diverses puisqu’aujourd’hui, sur le continent africain, un enfant sur cinq seulement est scolarisé dans une langue qui lui est familière (UNESCO, ADEA, Union africaine, 2022). En outre, des programmes de formation diversifiés et adaptés aux contextes multilingues et mettant en valeur les compétences linguistiques et communicationnelles existantes tardent à voir le jour (Oueba et Glanz 2010). De tels programmes induiraient pourtant des niches d’emplois tout à fait appréciables (ODD 8)[1]. Il faut le reconnaître, l’enseignement biplurilingue inaugure per se une ère nouvelle mais force est de constater que sa justification a encore du mal à s’enraciner profondément dans les sociétés concernées et a fortiori dans les politiques publiques. Cela est d’autant plus vrai que les compétences linguistiques éventuellement capitalisées n’apportent que trop rarement une plus-value économique et/ou socialement reconnue dans l’exercice d’une profession ou dans l’évolution d’une carrière. La corrélation entre le plurilinguisme et la réalité socioéconomique ne tombe en effet pas immédiatement sous le sens et les recherches dans ce domaine concernant l’Afrique francophone subsaharienne sont encore trop rares.  C’est ce lien entre l’économique et le social d’une part et la gestion des langues d’autre part qui constitue l’un des principaux axes névralgiques de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la linguistique du/pour le développement (Métangmo-Tatou, 2003 ; Métangmo-Tatou, 2019 ; Agresti, 2021 ; Zouogbo (dir.), 2022).

La persistance d’une idéologie diglossique en Afrique subsaharienne s’explique aussi, dans de nombreux contextes, par l’application d’une réforme importante du système éducatif sans une phase d’information et de sensibilisation préalable de la cible (Tabi Manga, 2000). C’est pourquoi nous considérons qu’un travail sur les représentations s’impose pour véritablement ancrer le paramètre de l’inclusivité dans les habitudes psychosociales, non seulement pour l’éducation scolaire (Prax-Dubois, 2020), mais également dans le champ de la formation professionnelle (Tourneux et Métangmo-Tatou, 2010 ; Amédégnato, 2014 ; Métangmo-Tatou, 2019). Le premier colloque de l’OPA devrait jouer un rôle inédit dans cette direction.

Ce colloque se propose ainsi d’élargir le champ de la réflexion et de l’intervention au-delà de la sphère scolaire en prenant en compte les pratiques et politiques publiques dans les domaines de l’insertion, de l’emploi et de la formation (Ans et al., 1992 ; Chaudenson & Slodzian, 1994 ; Georgescu & Stabback, 2008 ; Dhorsan & Moreno Chachuaio, 2008 ; Silué, 2018 ; Leconte & Troncy, 2021). Il s’agit d’en documenter la relation - possiblement à double sens - avec les langues africaines. Cette problématique ne manquera pas de soulever chez certains l’une des objections habituellement formulées pour disqualifier le recours aux langues africaines pour la formulation des discours spécialisés : l’incapacité supposée de ces langues à exprimer des realia scientifiques et techniques. A cet égard, les recherches s’inscrivant dans une approche terminologique apparaissent comme essentielles et véritablement déterminantes (Diki-Kidiri, 2008 ; Frath et Sow, 2022 ; Mouzou, 2022) dans un contexte où les dispositifs de formation professionnelle demeurent largement marqués par le monolithisme linguistique. Les communicateurs, interprètes, personnels de santé comme les enseignants, pour ne citer que ces spécialistes, reçoivent une formation qui les prépare à interagir exclusivement avec des publics francophones, ce qui laisse libre cours, en contexte allophone, à une propension dommageable à l’improvisation. Ces professionnels disposent pourtant, a priori, et dans leur grande majorité, d’un capital linguistique et culturel endogène, qui, dûment renforcé et encadré, leur permettrait de potentialiser leur pratique professionnelle. L’ensemble du corps social pourrait alors bénéficier de profils bi-compétents, formés idéalement dans une perspective interculturelle. 

Le fait est que la vision uniquement synchronique - car profane - que nous avons des langues que nous côtoyons - notamment de ces langues aujourd’hui vectrices privilégiées de contenus spécialisés (français, anglais, etc.) - ne nous permet pas toujours de percevoir que ces mêmes langues ne sont devenues véritablement fonctionnelles que grâce à des dynamiques sociales et à différents types d’action d’aménagement et de planification (Tatou, 2021 ; Leconte, 2021). Si la planification du corpus, celle du statut et de l’acquisition apparaissent comme des activités essentielles en vue de promouvoir l’usage des langues et cultures africaines dans les domaines de l’éducation, de la formation et du travail, elles sont profondément liées à la problématique centrale du groupe de travail de l’OPA à l’initiative de ce colloque, le GT « Politiques et imaginaires linguistiques ». Cette problématique s’élabore autour de l’urgence de nourrir chez les locuteurs des représentations linguistiques positives, étant donné la relation de cause à effet entre des représentations dysphoriques et la difficulté de mettre en place des politiques linguistiques efficientes et pérennes.

C’est dans cette perspective que l’OPA s’est assigné la mission de contribuer à la conception, à l’implémentation et à l’évaluation de politiques publiques biplurilingues. De manière plus spécifique, l’OPA engage, par ce colloque, une réflexion sur les usages fonctionnels et les représentations des langues africaines en relation avec les problématiques de l’éducation, de la formation, de l’employabilité et de l’entrepreneuriat, capitales dans la conjoncture économique actuelle.

Ce colloque propose 4 axes d’étude :

Axe 1 : Contribution à l’épistémologie des sciences du langage

Historicité des théories linguistiques et conceptions épistémologiques. Fondements et enjeux de la linguistique pour le développement. Politologie linguistique. Comparaison interculturelle des théories linguistiques. Pluridisciplinarité et interdisciplinarité. Méthodologie de la recherche. Implication citoyenne et responsabilité du chercheur. Science ouverte. Lien recherche/société.

Axe 2 : Politiques linguistiques publiques 

État des lieux des politiques publiques et des pratiques dans les domaines concernés (éducation, formation professionnelle, marché de l’emploi). Législation linguistique et orientations. Politiques de valorisation des langues africaines et du plurilinguisme. Imaginaires linguistiques. Adhésion et résistance des populations. Responsabilité sociale des États, des universités, des centres de formation, des entreprises.

Axe 3. Formation professionnelle, marché de l’emploi et langues africaines

Cartographie des métiers et des formations en lien avec la pratique de langues africaines. Langues africaines et les métiers du numérique. Employabilité et maîtrise des langues africaines. Pratiques langagières au travail. (In)sécurité linguistique. Contextualisation des offres d’emploi, des référentiels de compétences professionnelles, des dispositifs de formation dans divers domaines (administration, santé, culture, justice, agriculture, commerce, médias, éducation, environnement, etc.). 

Axe 4. Ingénierie de formation linguistique dans divers domaines professionnels

Analyse des besoins de formation en langues africaines. Littératie fonctionnelle en lien avec le marché de l’emploi. Référentiel de compétences linguistiques. Ingénierie, dispositifs et pratiques de formation linguistique. Didactique des langues africaines sur objectifs spécifiques (langues de spécialité). Matériels et ressources pédagogiques. Ajustements/créations terminologiques monolingues ou plurilingues : physiques ou numériques.

NB. Les orientations par axe sont indicatives.

Modalités de communication

Les communications pourront s’adosser à des recherches fondamentales et recherches d’intervention, à des cas pratiques, à des retours d’expérience. Les contributeurs s’intéresseront aux axes prioritaires du colloque sans toutefois s’y limiter, dans la mesure de la capacité de leur projet de communication ou d’atelier à éclairer les situations africaines dans les domaines concernés ou à en soutenir la dynamique.

Les propositions s’inséreront dans l’un des axes du Colloque et pourront prendre différentes formes :

  • Communication individuelle : 30 min : communication de 20 minutes + 10 minutes de discussion
  • Table-ronde : 90 min : proposition de 3-5 personnes sur une thématique.
  • Atelier collaboratif : 120 min : les ateliers pourront être thématiques (Cf. les axes définis) ou à visée méthodologique (méthodologie de la recherche ou autre).

Les auteurs d’un atelier collaboratif proposeront aux participants de développer une expérience concrète

(projet de guide méthodologique, de mémento technique plurilingue, de révision d’un cursus de

formation professionnelle, de séquence pédagogique, d’aménagement d’un texte réglementaire, etc.) dont un premier feedback sera diffusé pendant le colloque et qui pourra se prolonger par la suite.

Les langues de communication du colloque sont le français et l’anglais. 

Modalités de soumission des propositions

Les propositions sont individuelles ou collectives. Les communications pourront être proposées par des chercheurs, doctorants, post-doctorants, acteurs associatifs et professionnels impliqués dans la thématique du colloque, acteurs institutionnels des politiques linguistiques. 

Les propositions pluridisciplinaires ou impliquant à la fois des chercheurs et des acteurs de terrain, institutionnels et/ou de la société civile seront bienvenues. 

Les propositions sont à envoyer simultanément aux trois destinations suivantes : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

et en ligne sur https://colloque-opa-2023.sciencesconf.org

avant le 15 mai 2023 à minuit. 

Un fichier PDF doit accompagner chaque proposition. Il contiendra :

  • le nom du ou des intervenants et le cas échéant l’affiliation scientifique ou professionnelle
  • une adresse email
  • Une mini-biographie du ou des intervenants (150 mots maximum)
  • la forme de la proposition (conférence, table-ronde, atelier collaboratif)
  • l’axe thématique dans lequel s’inscrit la proposition
  • le titre de la proposition
  • 5 mots-clés
  • un résumé de 300 à 500 mots indiquant explicitement l’enjeu de la proposition, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie, les principaux résultats et les éléments de discussion.

pour les propositions d’acteurs institutionnels, professionnels, de la société civile sont attendus : l’enjeu de la proposition, les questionnements, les objectifs, les articulations de la proposition, les éléments de discussion

pour les ateliers collaboratifs sont attendus : l’enjeu de la proposition, la problématique, le cadre théorique, la méthodologie, les éléments de discussion, mais aussi la définition du public cible, l’organisation du feedback et les perspectives post colloque. 

  • une bibliographie comportant 5 références au maximum  

Les propositions feront l'objet d'une évaluation en double aveugle par le comité scientifique.    

Calendrier

  • 15 mai 2023 minuit : date limite d’envoi des propositions

  • 17 juillet 2023 : réponse du Comité scientifique
  • 02 octobre 2023 : ouverture des inscriptions
  • 4 décembre 2023 : fermeture des inscriptions
  • 13-14-15 décembre 2023 : tenue du colloque  

A l’issue du colloque, une sélection d’articles donnera lieu à la publication d’un ouvrage aux Presses de l’observatoire du plurilinguisme africain (POPA). À cette phase, des résumés trilingues français - langue africaine – anglais seront requis. 

Informations pratiques

  • Lieu : Université de Dschang, Cameroun
  • L’inscription au colloque est obligatoire pour tous les communicants ainsi que pour toute personne désirant se rendre au colloque. L’inscription inclut l’accès au colloque, les pausescafé et les repas du midi. Elle n’inclut pas l’hébergement. Des frais additionnels pourront être requis pour les activités optionnelles (dîner, visites...).
  • Montant des frais d’inscription :              
    • Enseignants chercheurs et chercheurs : 50.000 FCFA (80 euros)
    • Enseignants chercheurs et chercheurs membres de l’OPA : 35.000 FCFA (55 euros) - Doctorants : 25.000 FCFA (40 euros)    

Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site du colloque : https://colloque-opa2023.sciencesconf.org

Pour toutes questions, veuillez nous écrire aux adresses mail susmentionnées.

Responsabilité du colloque

TATOU MÉTANGMO Léonie, Université de Ngaoundéré. Cameroun

Comité d'organisation

  • DAOUAGA Samari Gilbert, Université de Ngaoundéré. Cameroun 
  • KAMWE MOUAFFO Marie-Colette, Université de Ngaoundéré.   
  • KOUESSO Jean Romain, Université de Dschang. Cameroun
  • KOUOSSEU Jules, Université de Dschang. Cameroun
  • LECONTE Amélie, Aix-Marseille Université. France
  • MAIGA Mairama Mahamane, Université Gaston Berger. Sénégal
  • MAKEMLETIA DEMAZE Gertrude, Université de Dschang. Cameroun
  • MOHAMADOU Ousmanou, Université de Maroua. Cameroun
  • MOKAM David, Université de Ngaoundéré. Cameroun
  • MOUZOU Palakyém Stephen, Université de Kara. Togo
  • PESSETVE Jean Calvin, Université de Dschang
  • POKAM KAMDEM William, Université de Dschang. Cameroun
  • PRAX-DUBOIS Pascale, Université Paris 8. France
  • SOW Ndiémé, Université Assane Seck de Ziguinchor. Sénégal

Comité scientifique

  • ASSOUMOU Jules, Université de Garoua. Cameroun      
  • AUZANNEAU Michelle, Université de Paris. France           
  • BAÏMADA GIGLA François, Université de Maroua. Cameroun
  • CALAÏNA Théophile, Université de Ngaoundéré. Cameroun
  • DIAGNE Mbacke, Université Cheikh Anta Diop - CLAD. Sénégal
  • DI CARLO, Pier Paolo, Université de Buffalo, USA              
  • DIKI-KIDIRI Marcel, CNRS. France             
  • FAYE Babacar, Université Cheikh Anta Diop - CLAD. Sénégal
  • FRATH Pierre, Université Reims Champagne Ardennes. France
  • HAMADOU BOUKAR, Université de Ngaoundéré. Cameroun
  • KOUESSO Jean-Romain, Université de Dschang. Cameroun
  • JIOKAP NONO Yvette, Université de Ngaoundéré. Cameroun       
  • LECONTE Amélie, Aix-Marseille, Université. France          
  • MAÏRAMA Rosalie, ENS - Université de Maroua. Cameroun 
  • MBA Gabriel, Université de Yaoundé 1. Cameroun
  • MOLINIÉ Muriel, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3. France
  • NDINDA Joseph, Université de Ngaoundéré. Cameroun
  • PRAX-DUBOIS Pascale, Université Paris 8. France
  • RABATEL Alain, Université Claude Bernard Lyon 1. France
  • ROUGÉ Jean-Louis, Université d'Orléans. France 
  • SAMBOU Aly, Université Gaston Berger. Sénégal              
  • SOW Ndiémé, Université Assane Seck de Ziguinchor. Sénégal
  • SOME K. Pascal, Université de Paris. France
  • TATOU METANGMO Léonie, Université de Ngaoundéré. Cameroun
  • TONYE Joseph Alphonse, Université de Yaoundé 1. Cameroun
  • TOURNEUX Henry, CNRS. France
  • TSOFACK Jean-Benoît, Université de Dschang. Cameroun 
  • WERE Vincent, Kenyatta University. Kenya           
  • ZOUOGBO Jean-Philippe, Université de Paris. France

Notes

[1] Selon la terminologie en vigueur à l’époque.

[2] Notons bien que “470 millions d’emplois par an seront nécessaires dans le monde pour les nouveaux venus sur le marché du travail entre 2016 et 2030”. https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/economic-growth/